La civilisation féodale. De l’an mil à la colonisation de l’Amérique
Jérôme Baschet
Sombre repoussoir des Lumières et de la modernité, le Moyen Âge peine à se défaire de sa mauvaise réputation. Pourtant, au cœur de ce millénaire, se loge une exceptionnelle période d’essor et d’élan créateur, déterminante pour la destinée du monde européen. Réputé anarchique, le système féodal repose en fait sur une organisation sociale efficace, qui, dès les Xᵉ et XIᵉ siècles, regroupe les populations au sein de villages où la domination des seigneurs s’exerce de manière vigoureuse et équilibrée. Véritable colonne vertébrale de la société, l’Église assure la cohésion de ces entités locales tout en conférant à la chrétienté une unité continentale et une prétention à l’universalité. De là une civilisation profondément originale, dont les manières de percevoir et de vivre le temps, l’espace, l’au-delà, l’âme et le corps, la parenté ou encore les images révèlent les tensions et les paradoxes.
Par-delà les crises et les couleurs contrastées de la fin du Moyen Âge, c’est la force expansive de la chrétienté féodale qui pousse les Occidentaux vers les rivages du Nouveau Monde et la conquête du continent américain. Et si le féodalisme, traditionnellement considéré comme l’âge de la stagnation et de l’obscurantisme, était l’un des ressorts oubliés de la dynamique par laquelle l’Occident a imposé sa domination à l’Amérique d’abord, puis à l’ensemble de la planète?
Jérôme Baschet est maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales. Il enseigne également à San Cristóbal de Las Casas, au Mexique. Il a notamment publié La Rébellion zapatiste (Champs-Flammarion, 2005) et L’Iconographie médiévale (Gallimard, 2008).
===== Table des matières
Remerciements
Introduction — L’Europe médiévale, via l’Amérique
Avertissement au lecteur en forme d’éloge du détour
Moyen Âge et conquête du Nouveau Monde
La construction de l’idée de Moyen Âge
Périodisations et long Moyen Âge
Première partie — Formation et essor de la chrétienté féodale
Chapitre I. Genèse de la société chrétienne : le haut Moyen Âge
Installation de nouveaux peuples et fragmentation de l’Occident
Des invasions barbares ?
La fusion romano-germanique
Le bouleversement des structures antiques
Le déclin commercial et urbain
La disparition de l’esclavage
Conversion au christianisme et enracinement de l’Église
La conversion des rois germaniques
Puissance des évêques et essor du monachisme
La lutte contre le paganisme
La renaissance carolingienne (VIIIᵉ–IXᵉ siècles)
L’alliance de l’Église et de l’Empire
Prestige impérial et unification chrétienne
La Méditerranée des trois civilisations
Le déclin byzantin
La splendeur islamique
L’essor non impérial de l’Occident
Changement d’équilibre entre les trois entités
Conclusion : vers un retournement de tendance
Chapitre II. Ordre seigneurial et croissance féodale
L’essor des campagnes et de la population (XIᵉ–XIIIᵉ siècles)
La pression démographique
Les progrès agricoles
Les autres transformations techniques
Comment expliquer l’essor ?
La féodalité et l’organisation de l’aristocratie
« Noblesse » et « chevalerie »
Les formes du pouvoir aristocratique
Éthique chevaleresque et amour courtois
Les relations féodo-vassaliques et le rituel d’hommage
Dissémination et ancrage spatial du pouvoir
La mise en place de la seigneurie et la relation de dominium
La naissance du village et l’encellulement des hommes
La relation de dominium
Tensions dans la seigneurie
Une domination totale ?
La dynamique du système féodal
L’essor commercial et urbain
Le monde des cités
Villes et échanges dans le cadre féodal
La tension royauté/aristocratie
Conclusion : les trois ordres du féodalisme
Chapitre III. L’Église, institution dominante du féodalisme
Les fondements du pouvoir ecclésial
Unité et diversité de l’institution ecclésiale
Accumulation matérielle et pouvoir spirituel
La circulation généralisée des biens et des grâces
Le monopole de l’écrit et de la transmission de la Parole divine
Refondation et sacralisation accrue de l’Église (XIᵉ–XIIᵉ siècles)
Le temps des moines et la faiblesse des structures séculières
Refondation séculière et sacralisation du clergé
L’absolu pouvoir du pape
Au XIIIᵉ siècle : un christianisme aux accents nouveaux
Du roman au gothique
Des ordres religieux novateurs : les mendiants
L’Église, la ville et l’université
Prédication, confession, communion : une triade nouvelle
Ritualisme et dévotion : un changement d’équilibre ?
Limites et contestations de la domination de l’Église
Les poussées hérétiques et la réaction de l’Église
Les « superstitions » et la culture folklorique
Les marges et la subversion intégrée des valeurs
L’ennemi nécessaire : juifs et sorciers
Vers la société de persécution
Conclusion : une dynamique millénaire d’affirmation
Chapitre IV. De l’Europe médiévale à l’Amérique coloniale
Le bas Moyen Âge : triste automne ou dynamique continuée ?
Les calamités du XIVᵉ siècle : peste, guerre, schisme
Crise du féodalisme ou ajustements sociaux ?
L’essor poursuivi des villes et du commerce
Genèse de l’État ou affirmation monarchique ?
L’Église, toujours
L’Europe médiévale prend pied en Amérique
Féodalisme en Amérique latine : un débat
Une définition du féodalisme ?
Esquisse de comparaison entre l’Europe féodale et l’Amérique coloniale
Un féodalisme tardif et dépendant ?
Conclusion : au-delà de la nomenclature, des relations bonnes à penser
Seconde partie — Structures fondamentales de la société médiévale
Chapitre I. Les cadres temporels de la chrétienté
Unité et diversité des temps sociaux
Les mesures du temps vécu
Cycle liturgique et maîtrise cléricale du temps
« Temps de l’Église et temps du marchand »
Les ambiguïtés du temps historique
Histoire linéaire et « cercle de l’année »
Passé idéalisé, présent méprisé, futur annoncé
Un temps semi-historique
Les limites de l’histoire et les dangers de l’eschatologie
L’écriture de l’histoire
L’imminence (reportée) de la fin des temps
La subversion millénariste : le futur, ici et maintenant
Conclusion : un temps semi-historique, rongé par l’histoire
Chapitre II. La structuration spatiale de la société féodale
Un univers localisé, fondé sur l’attachement au sol
Réseau paroissial et rassemblement des hommes autour des morts
L’univers de connaissance et l’inquiétante extériorité
L’espace polarisé du féodalisme
Des échanges sans marché
La chrétienté, réseau de pèlerinages
Un déplacement vers l’extérieur, gage de cohésion interne
L’Église, articulation du local et de l’universel
Renversement de la doctrine eucharistique
Réalisme eucharistique, lieu sacré et communion ecclésiale
L’image concentrique du monde
Conclusion : dominance spatiale au Moyen Âge, dominance temporelle aujourd’hui
Chapitre III. La logique du salut
La guerre du Bien et du Mal
Le monde, champ de bataille des vices et des vertus
Discours sur les vices, discours sur l’ordre social
Le diable, « prince de ce monde »
Satan, faire-valoir des puissances célestes et de l’Église
L’ici-bas et l’au-delà : une dualité qui se consolide
Doctrine et récits de l’au-delà
Naissance d’une géographie de l’au-delà
Pratiques pour l’autre monde : suffrages, messes et indulgences
Le système des cinq lieux de l’au-delà
Formation du système pénal infernal
L’enfer, incitation à la confession
Le paradis, parfaite communauté ecclésiale
Les lieux intermédiaires : purgatoire et limbes
Une synthèse en image
Conclusion : l’Église, ou l’instance qui sauve
Chapitre IV. Corps et âmes : personne humaine et société chrétienne
L’homme, union de l’âme et du corps
La personne, entre dualité et ternarité
Entrée dans la vie, entrée dans la mort
Les noces de l’âme et du corps
Le corps spirituel des élus ressuscités
L’articulation du charnel et du spirituel : un modèle social
L’Église, corps spirituel
L’Incarnation, paradoxe instable et dynamique
Une institution incarnée, fondée sur des valeurs spirituelles
La machine à spiritualiser, entre déviations et affirmation
Dangers aux extrêmes : séparation dualiste et mélanges impropres
Incarnation du spirituel et spiritualisation du corporel
Une efficacité croissante, mais de plus en plus forcée
Conclusion : les ambivalences de la personne chrétienne
Chapitre V. La parenté : reproduction physique et symbolique de la chrétienté
La parenté charnelle et son contrôle par l’Église
L’imposition d’un modèle clérical du mariage
Transmission des patrimoines et reproduction féodale
La société chrétienne comme réseau de parenté spirituelle
Parenté baptismale, paternité de Dieu et maternité de l’Église
La paternité des clercs : un principe hiérarchique
Germanité de tous les chrétiens et essor des confréries
La parenté divine, point focal du système
Le Fils égal au Père : les paradoxes de la Trinité
Le Christ : Père-frère, Père-mère
La Vierge, emblème de l’Église
La Vierge-Église, mère, fille et épouse du Christ
La parenté divine, ou l’anti-généalogie
Conclusion : le monde comme parenté, la société comme corps
Chapitre VI. L’expansion occidentale des images
Un monde d’images nouvelles
Entre iconoclasme et idolâtrie : la voie moyenne occidentale
Des supports d’images de plus en plus diversifiés
Liberté de l’art et inventivité iconographique
Pratiques et fonctions des images
Images des uns, idoles des autres
Les ressorts de la représentation
Lieux d’images, lieux de culte
Culture de l’imago et logique figurale du sens
Figurer Dieu, regarder la Création
Invention de la perspective et dynamique féodale
Conclusion : image-objet médiévale, image-écran contemporaine
Chapitre conclusif. Le féodalisme, ou le singulier destin de l’Occident
Une logique générale d’articulation des contraires
La rigueur ambivalente du système ecclésial
L’expansion de l’Occident (repères théoriques)
Système féodal versus logique impériale
Système ecclésial versus logique des paganismes
L’Occident et ses autres : une opposition dissymétrique
Bibliographie
Index
Table des plans, cartes et schémas
Table des figures
Table des crédits
Table des matières
Par-delà les crises et les couleurs contrastées de la fin du Moyen Âge, c’est la force expansive de la chrétienté féodale qui pousse les Occidentaux vers les rivages du Nouveau Monde et la conquête du continent américain. Et si le féodalisme, traditionnellement considéré comme l’âge de la stagnation et de l’obscurantisme, était l’un des ressorts oubliés de la dynamique par laquelle l’Occident a imposé sa domination à l’Amérique d’abord, puis à l’ensemble de la planète?
Jérôme Baschet est maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales. Il enseigne également à San Cristóbal de Las Casas, au Mexique. Il a notamment publié La Rébellion zapatiste (Champs-Flammarion, 2005) et L’Iconographie médiévale (Gallimard, 2008).
===== Table des matières
Remerciements
Introduction — L’Europe médiévale, via l’Amérique
Avertissement au lecteur en forme d’éloge du détour
Moyen Âge et conquête du Nouveau Monde
La construction de l’idée de Moyen Âge
Périodisations et long Moyen Âge
Première partie — Formation et essor de la chrétienté féodale
Chapitre I. Genèse de la société chrétienne : le haut Moyen Âge
Installation de nouveaux peuples et fragmentation de l’Occident
Des invasions barbares ?
La fusion romano-germanique
Le bouleversement des structures antiques
Le déclin commercial et urbain
La disparition de l’esclavage
Conversion au christianisme et enracinement de l’Église
La conversion des rois germaniques
Puissance des évêques et essor du monachisme
La lutte contre le paganisme
La renaissance carolingienne (VIIIᵉ–IXᵉ siècles)
L’alliance de l’Église et de l’Empire
Prestige impérial et unification chrétienne
La Méditerranée des trois civilisations
Le déclin byzantin
La splendeur islamique
L’essor non impérial de l’Occident
Changement d’équilibre entre les trois entités
Conclusion : vers un retournement de tendance
Chapitre II. Ordre seigneurial et croissance féodale
L’essor des campagnes et de la population (XIᵉ–XIIIᵉ siècles)
La pression démographique
Les progrès agricoles
Les autres transformations techniques
Comment expliquer l’essor ?
La féodalité et l’organisation de l’aristocratie
« Noblesse » et « chevalerie »
Les formes du pouvoir aristocratique
Éthique chevaleresque et amour courtois
Les relations féodo-vassaliques et le rituel d’hommage
Dissémination et ancrage spatial du pouvoir
La mise en place de la seigneurie et la relation de dominium
La naissance du village et l’encellulement des hommes
La relation de dominium
Tensions dans la seigneurie
Une domination totale ?
La dynamique du système féodal
L’essor commercial et urbain
Le monde des cités
Villes et échanges dans le cadre féodal
La tension royauté/aristocratie
Conclusion : les trois ordres du féodalisme
Chapitre III. L’Église, institution dominante du féodalisme
Les fondements du pouvoir ecclésial
Unité et diversité de l’institution ecclésiale
Accumulation matérielle et pouvoir spirituel
La circulation généralisée des biens et des grâces
Le monopole de l’écrit et de la transmission de la Parole divine
Refondation et sacralisation accrue de l’Église (XIᵉ–XIIᵉ siècles)
Le temps des moines et la faiblesse des structures séculières
Refondation séculière et sacralisation du clergé
L’absolu pouvoir du pape
Au XIIIᵉ siècle : un christianisme aux accents nouveaux
Du roman au gothique
Des ordres religieux novateurs : les mendiants
L’Église, la ville et l’université
Prédication, confession, communion : une triade nouvelle
Ritualisme et dévotion : un changement d’équilibre ?
Limites et contestations de la domination de l’Église
Les poussées hérétiques et la réaction de l’Église
Les « superstitions » et la culture folklorique
Les marges et la subversion intégrée des valeurs
L’ennemi nécessaire : juifs et sorciers
Vers la société de persécution
Conclusion : une dynamique millénaire d’affirmation
Chapitre IV. De l’Europe médiévale à l’Amérique coloniale
Le bas Moyen Âge : triste automne ou dynamique continuée ?
Les calamités du XIVᵉ siècle : peste, guerre, schisme
Crise du féodalisme ou ajustements sociaux ?
L’essor poursuivi des villes et du commerce
Genèse de l’État ou affirmation monarchique ?
L’Église, toujours
L’Europe médiévale prend pied en Amérique
Féodalisme en Amérique latine : un débat
Une définition du féodalisme ?
Esquisse de comparaison entre l’Europe féodale et l’Amérique coloniale
Un féodalisme tardif et dépendant ?
Conclusion : au-delà de la nomenclature, des relations bonnes à penser
Seconde partie — Structures fondamentales de la société médiévale
Chapitre I. Les cadres temporels de la chrétienté
Unité et diversité des temps sociaux
Les mesures du temps vécu
Cycle liturgique et maîtrise cléricale du temps
« Temps de l’Église et temps du marchand »
Les ambiguïtés du temps historique
Histoire linéaire et « cercle de l’année »
Passé idéalisé, présent méprisé, futur annoncé
Un temps semi-historique
Les limites de l’histoire et les dangers de l’eschatologie
L’écriture de l’histoire
L’imminence (reportée) de la fin des temps
La subversion millénariste : le futur, ici et maintenant
Conclusion : un temps semi-historique, rongé par l’histoire
Chapitre II. La structuration spatiale de la société féodale
Un univers localisé, fondé sur l’attachement au sol
Réseau paroissial et rassemblement des hommes autour des morts
L’univers de connaissance et l’inquiétante extériorité
L’espace polarisé du féodalisme
Des échanges sans marché
La chrétienté, réseau de pèlerinages
Un déplacement vers l’extérieur, gage de cohésion interne
L’Église, articulation du local et de l’universel
Renversement de la doctrine eucharistique
Réalisme eucharistique, lieu sacré et communion ecclésiale
L’image concentrique du monde
Conclusion : dominance spatiale au Moyen Âge, dominance temporelle aujourd’hui
Chapitre III. La logique du salut
La guerre du Bien et du Mal
Le monde, champ de bataille des vices et des vertus
Discours sur les vices, discours sur l’ordre social
Le diable, « prince de ce monde »
Satan, faire-valoir des puissances célestes et de l’Église
L’ici-bas et l’au-delà : une dualité qui se consolide
Doctrine et récits de l’au-delà
Naissance d’une géographie de l’au-delà
Pratiques pour l’autre monde : suffrages, messes et indulgences
Le système des cinq lieux de l’au-delà
Formation du système pénal infernal
L’enfer, incitation à la confession
Le paradis, parfaite communauté ecclésiale
Les lieux intermédiaires : purgatoire et limbes
Une synthèse en image
Conclusion : l’Église, ou l’instance qui sauve
Chapitre IV. Corps et âmes : personne humaine et société chrétienne
L’homme, union de l’âme et du corps
La personne, entre dualité et ternarité
Entrée dans la vie, entrée dans la mort
Les noces de l’âme et du corps
Le corps spirituel des élus ressuscités
L’articulation du charnel et du spirituel : un modèle social
L’Église, corps spirituel
L’Incarnation, paradoxe instable et dynamique
Une institution incarnée, fondée sur des valeurs spirituelles
La machine à spiritualiser, entre déviations et affirmation
Dangers aux extrêmes : séparation dualiste et mélanges impropres
Incarnation du spirituel et spiritualisation du corporel
Une efficacité croissante, mais de plus en plus forcée
Conclusion : les ambivalences de la personne chrétienne
Chapitre V. La parenté : reproduction physique et symbolique de la chrétienté
La parenté charnelle et son contrôle par l’Église
L’imposition d’un modèle clérical du mariage
Transmission des patrimoines et reproduction féodale
La société chrétienne comme réseau de parenté spirituelle
Parenté baptismale, paternité de Dieu et maternité de l’Église
La paternité des clercs : un principe hiérarchique
Germanité de tous les chrétiens et essor des confréries
La parenté divine, point focal du système
Le Fils égal au Père : les paradoxes de la Trinité
Le Christ : Père-frère, Père-mère
La Vierge, emblème de l’Église
La Vierge-Église, mère, fille et épouse du Christ
La parenté divine, ou l’anti-généalogie
Conclusion : le monde comme parenté, la société comme corps
Chapitre VI. L’expansion occidentale des images
Un monde d’images nouvelles
Entre iconoclasme et idolâtrie : la voie moyenne occidentale
Des supports d’images de plus en plus diversifiés
Liberté de l’art et inventivité iconographique
Pratiques et fonctions des images
Images des uns, idoles des autres
Les ressorts de la représentation
Lieux d’images, lieux de culte
Culture de l’imago et logique figurale du sens
Figurer Dieu, regarder la Création
Invention de la perspective et dynamique féodale
Conclusion : image-objet médiévale, image-écran contemporaine
Chapitre conclusif. Le féodalisme, ou le singulier destin de l’Occident
Une logique générale d’articulation des contraires
La rigueur ambivalente du système ecclésial
L’expansion de l’Occident (repères théoriques)
Système féodal versus logique impériale
Système ecclésial versus logique des paganismes
L’Occident et ses autres : une opposition dissymétrique
Bibliographie
Index
Table des plans, cartes et schémas
Table des figures
Table des crédits
Table des matières
Kategori:
Tahun:
2006
Edisi:
3ᵉ
Penerbit:
Flammarion
Bahasa:
french
Halaman:
868
ISBN 10:
2081223910
ISBN 13:
9782081223912
Nama siri:
Champs Histoire 892
Fail:
DJVU, 10.61 MB
IPFS:
,
french, 2006